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Trublion : Zone de turbulances
25 mai 2006

Crise des institutions

Aujourd'hui plus que jamais, les élites qui nous dirigent, en apprentis Nostradamus, annoncent - péremptoires - la fin de la 5ème République, des ses instututions, ses valeurs... chacun voyant, évidemment, le salut de la France dans une adhésion du peuple à leur idées ! Je ne pense pas être suffisamment averti pour savoir quelle solution serait la plus enviable mais je peux, comme tous, constater le déclin d'un cimquième république à l'agonie. Selon moi, la révolution engendrée par les technologies de communication et principalement l'internet est la principale raison au fossé qui se creuse entre le peuple et son appareil démocratique. Montesquieu, en mettant, comme base à toute démocratie, la séparation des pouvoirs (légistatif, executif, et judiciaire), avait compris les enjeux de son temps et ce qui devait être les base d'une démocratie. Cependant, il apparait assez évident que ce modèle est, aujourd'hui, dépassé. Longtemps appelé le quatrième pouvoir, le monde médiatique prend, grâce au caractère immédiat que revet l'information, une importance prépondérante voire primoradiale dans la gestion de l'Etat. De plus, lorsque le monde médiatique interfère avec le pouvoir judiciaire, leur force est démultipliée. En effet, lorsque la stature de l'intransigeante machine judiciaire est liée aux médias, le cocktail est explosif et l'on assite alors à des affaires qui prennent une ampleur démesurée. Je pense, bien sûr, ici, au démélés internes à (mon cher) gourvernement à propos de l'affaire Clearstream (cette affaire n'étant pas la première du genre). On observera comment le terme "médiaticojudiciaire" a fait sa place dans le vocabulaire de la cinquième réplublique.

Face à ce constat, le plus prompt à modifier son action est, malheureusement force est de constater, Sarkozy qui plonge dans les abîmes du populisme en se servant à merveille des nouveaux outils proposés.

Mais, il y une autre façon de réagir. Les nouvelles technologies ont fait tomber beaucoup de barrières : servons-nous de cela pour créer une nouvelle façon de faire de la politique, une nouvelle façon de diriger. La démocratie à la possiblilité d'être participative. Tous, nous pouvons, plus que jamais, à travers une participation dans les différents partis politiques, proposer des solutions pour améliorer le quotidien. Ne tombons pas dans le piège d'une démocratie référendaire comme le propose la dynastie xénophobe des Le Pen. Piège dans lequel la démocratie serait à la merci des bons orateurs capables d'exacerber les passions sur des débats qui doivent être calmement menés. La rigidité du colosse étatique n'est plus d'actualité, le temps effrite ses pieds d'argiles. Il faut que les acteurs de la classe politique comprennent les enjeux que revêtent leurs futures décisions et qu'ils réagissent en conséquence pour éviter soit la chute du colosse étatique qu'est la cinquième république soit que celui-ci s'appuie sur la béquille empoisonnée qu'est le populisme que certains veulent nous proposer.

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